Une campagne d’essais, menée conjointement par le LHEEA et l’IFREMER, a été réalisée pour examiner l’influence de la proximité du mât de l’hydrolienne sur les efforts subis par le rotor. Ces essais sont vus comme un pont entre de nombreuses activités de recherche et d’enseignement.
Dans ce projet, un ingénieur de recherche du LHEEA, Grégory Payne, travaille en binôme avec un étudiant du Master international REM de Centrale Nantes, Gohar Shoukat. L’IFREMER est également partenaire puisque ces essais se sont déroulés dans le bassin à houle et courant de Boulogne-sur-Mer. Ce projet s’inscrit dans le cadre de
l’infrastructure de recherche THeoREM, dont Centrale Nantes et l’IFREMER font partie.
Retour sur les enjeux de ce projet et les essais menés en avril
Le principe général de l’expérience a été d’étudier l’influence de la présence d’un mât factice sur les variations des efforts subis par l’hydrolienne ainsi que sur la variation des performances de la machine face à l’écoulement. Les résultats seront présentés en fonction de la proximité de ce mât factice avec le rotor
Le LHEEA a monté et financé le projet en collaboration avec l’IFREMER, qui a fourni la maquette instrumentée et l’expertise technique pour la réalisation des essais, auxquels le LHEEA a pris part sur place.
La maquette d’hydrolienne utilisée a été développée et instrumentée par l’IFREMER. Cette maquette permet de mesurer les efforts au pied de chaque pale, ainsi que les efforts globaux tels que la traînée et le couple s’appliquant au rotor.
Les essais se sont déroulés avec succès et de façon réactive. Le logiciel de traitement et de visualisation des données en temps réel développé dans le cadre du projet par Gohar Shoukat a en effet permis d’adapter le programme des essais en direct, afin de l’optimiser au vu des premières mesures.
Les données récoltées lors de ces essais permettront une meilleure connaissance et compréhension des efforts subis par les différents éléments des hydroliennes. Ces efforts jouent un rôle clé dans la fatigue mécanique des hydroliennes. Ces nouvelles données devraient ainsi permettre une réduction des facteurs de sécurité utilisés jusqu’à présent dans la conception des hydroliennes, et réduire à terme les coûts de fabrication et donc de l’énergie hydrolienne. Ce projet représente aussi une étape importante dans l’intensification des collaborations entre le laboratoire IFREMER de Boulogne-sur-Mer et le LHEEA sur le thème de l’hydrolien. Il s’inscrit dans le développement des activités de recherche de
l’infrastructure THeoREM, établie entre Centrale Nantes et l’IFREMER et l'Université Gustave Eiffel, pour promouvoir l’essor de la filière des énergies marines renouvelables.
Enfin, ce projet est aussi l’occasion d’offrir une expérience exceptionnelle de travaux en bassin à un étudiant, Gohar Shoukat, du
Master in Renewable Energy in the Marine Environment (REM+) de Centrale Nantes.
Mes précédentes expériences se sont limitées à de l'analyse numérique ou à des études purement informatiques. La dynamique lors d’essais expérimentaux est différente. Elle s'accompagne de nombreux défis. C'était ma première campagne d’essais à grande échelle et j'ai beaucoup apprécié. Pendant les essais et leur préparation, j'ai pu acquérir de nouvelles compétences, par exemple en traitement de signal, gestion de données ainsi que dans le développement de logiciels. Tout cela en plus des compétences initialement acquises au cours de mon Master. Le soutien de Gregory et de l'ensemble de l'équipe Ifremer a également été excellent et je continue à travailler en étroite collaboration avec tout le monde. Gohar Shoukat
Équipe du projet :
IFREMER (à gauche) : Thomas Bachetti, technicien, Dr Grégory Germain, chercheur et responsable du bassin d’essais, Dr Benoît Gaurier, chercheur (absent sur la photo) et Jean-Valéry Facq, ingénieur, au sein du Laboratoire Comportement des Structures en Mer de l’IFREMER du site de Boulogne-sur-Mer.
Centrale Nantes (à droite) : Dr Grégory Payne, ingénieur de recherche au LHEEA et Gohar Shoukat, étudiant du Master REM.